Traverser le Texas sans assister à un rodéo serait comme voyager en Europe sans passer par la Belgique, aller au restaurant sans prendre de dessert, ou pire encore, aller dormir sans se brosser les dents. Vu qu’on n’est pas du genre à commettre de telles bavures (ou tout du moins, pas deux le même jour), on a opté pour la solution offensive en pédalant à toute vitesse pour arriver à San Antonio pour son dernier jour du rodéo. En mise en bouche, quelques ups and downs à travers les ranchs du Hill Country qui, outre le fait de porter remarquablement son nom, ressemble à s’y méprendre à certains paysages italiens. Notez cependant en caractères distinctifs les beaux portails de ranchs et les incommensurables cornes des … vaches à longues cornes. Mais revenons-en à nos moutons ! Ou comme le propose le brave Google Translate “Let us return to our sheep” … Le rodéo et sa foire agricole !
Amateurs de courses de porcinets, de chapeaux de cowboys à gogo, de “deep fried snickers” (si si vous m’avez bien compris : le snicker est badigeonné de pâte à beignet puis trempé dans la friture … un surprenant délice !) : le rodéo est fait pour vous ! On vous conseille d’y arriver à vélo, vous éviterez ainsi l’immense parking à pick-up et ne devrez pas vous faire de soucis quant aux vols (on attend encore de voir un bon vieux cowboy monter sur une bécane !). Entre les carrousels et les ventes aux enchères, le clou du spectacle reste l’incontournable combat entre l’homme et la vache. Sans le savoir, on avait réservé nos places pour “l’Extreme Bulls”, le tournoi le plus dangereux du championnat. Des hommes en surpantalon de cuir viennent y mesurer leur virilité en essayant de rester plus de 8 interminables secondes accrochés à un taureau dont les muscles surpassent ceux de nos mollets et cuisses réunis (pour vous dire !). Et lorsque la bête envoie l’indesiré cavalier au sol, c’est sa fierté qui chute avec lui (c’est assez cocasse de découvrir l’ambitieux torreador s’enfuir à quatre pattes tandis que la bête immense continue à faire des bons dans tous les sens !). Pour ponctuer le spectacle, des enfants de 4 à 9 ans s’accrochent à des moutons sprinteurs et tentent de toucher le sol le plus tard possible. Et les femmes dans tout ça ? Bien sûr qu’elles ont leur place dans le spectacle : elles peuvent soit être des Miss Texas, soit des Pom-pom Girls. Ça c’est une société bien genrée ! Voire rangée, ou même dérangée comme on a pu le découvrir lorsque la foule entière a commencé à scander l’hyperpuissance américaine et sa supériorité sur les autres nations. La grande prière dans le stade de rodéo suivie de l’hymne national, on avait su y faire, mais là on avait décroché pour de bon. Heureusement, pour réatterrir sans se faire mal après toutes ces cabrioles, on pouvait compter sur Skeets et Lorie qui nous ont accueilli durant 3 jours dans leur “République du Renouvelable”. Rien de mieux qu’un bon potager un plein centre de la ville pour se remettre les idées en place. Et non, San Antonio ce n’est pas que son rodéo !
Jonathan, son nouveau doudou et sa belle trace de bronzage
Pas sure qu’il aime être pris en photo …
La presentation des combattants
A chaque rivière suit sa montee
Ray nous montre son nouveau circuit de mountain bike, vachement impressionnant !
Prets pour la course de porcinets !
Les plus belles vaches du pays passent aux enchères
Petite pause intermédiaire pour moi, et victoire éclatante pour Jonathan !
Avec le coeur qui bat a tout rompre, c’est a mon tour de crier victoire !
Certains taureaux préfèrent rester sur scene plutôt que de retourner en coulisses
Le fameux bingo-crottes-de-poule !
La yourte qui nous a hébergée durant 3 jours a San Antonio
Delicieuse soupe de mais chez Skeets et Lorie
Petite promenade au Riverfront de San Antonio
L’Alamo, lieu symbolique de la revolution texane